Travail et Emploi

L'Homme est un être fini, mortel et imparfait, c'est ce qu'on appelle la finitude de l'être humain.

Peut-on être heureux malgré notre finitude ?

Le Désir est un aspect de la finitude, on désire ce que l'on a pas. A première vue, le Désir évoque donc un manque.

Le Bonheur est-il la satisfaction de tout nos désirs ?

La représentation qu'on se fait du Bonheur parfait est le paradis, quelque soit la religion, donc le Bonheur semble bien être à première vue un état total de satisfaction

Faut-il pour être heureux satisfaire tous nos désirs ? N'est-on heureux que lorsque on atteint cet état de satisfaction total de nos désirs ?

Qu'est ce que le Bonheur ? Est-il la cessation de tous nos désirs ou bien peut-il coïncider avec lui ?

I°) Les causes et conséquences de la productivité du travail

A/ La Finitude


L'Homme est un être hybride, c'est un mélange entre l'animal et Dieu; l'animal pour le corps, et Dieu pour l'esprit.
Les animaux sont finis, mais ils ne le savent pas; ce qui fait le tragique de la condition humaine c'est que l'Homme est conscient de sa finitude, cette prise de conscience à première vue est un obstacle au Bonheur.


B/ Bonheur et Désir


On a un écart inéluctable entre le Bonheur et le Désir, autrement dit il y a toujours un excès de nos désirs sur notre puissance (on désire plus de ce que nous avons).
Il paraît donc impossible de satisfaire tout nos désirs. Donc si le Bonheur est la totale satisfaction de nos désirs, alors il y a pas de Bonheur possible pour un être fini et désirant.

La satisfaction de tout nos désirs tant en extension qu'en intensité, qu'en protention
KANT, Critique de la raison pure
Le Bonheur est la satisfaction de tout nos désirs, si il n'y a pas un seul qui est satisfait, on ne sera pas heureux.
Le Désir et le Bonheur ne coïncide jamais ensemble. Quand on désire, on est pas heureux, on est insatisfait.

C/ Misère de la condition humaine (Pascal)


Pascal, écrivain et philosophe français du XVIIe siècle, il était Jeanséniste ( Branche très pratiquante de la religion chrétienne) ce qui le distingue des autres philosophes de l'époque et surtout de Descartes. Il dit de Descartes qu'il est inutile et incertain.
Pour Pascal, la foi est aussi importante que la raison. Selon Pascal, elles tiennent la même place, mais pas pour Descartes. Descartes pense que l l'on peut démontrer rationnellement l'existence de Dieu. Pour Pascal cela n'a pas de sens car la foi est dans le cœur et qu'on demontre uniquement l'existence de Dieu par la foi. Il est donc inutile de justifier de l'existence de Dieu, et on y croit ou non.

Pascal, Les pensées

Pascal a créé un concept, le divertissement

"l'homme est un roseau, il est infiniment petit mais aussi infiniment grand pour le fait de pouvoir penser dans tous l'univers"

Il est insupportable d'être face à soi-même innocuper. Il dit ici ceux qui sont heureux ce sont ceux qui sont contraints d'aller travailler, car ils ne pensent pas aux questions existentielles. On va donc parler des personnes qui ont assez d'argent pour ne pas travailler et donc pour ne pas penser aux questions existentielles; ils vont se divertir.
Le divertissement devient un concept très fort, c'est un désir d'oubli, il est métaphysique. Le divertissement.
Notre finitude, rien ne peut nous en consoler. Le divertissement était réservé au rois, car il n'est pas très occupé, un roi sans divertissement est un individu malheureux. Un roi qui ne se divertit pas est plus malheureux que ses sujets qui se divertissent.
On suit toujours la même thèse, avec l'exemple de la chasse. Il y a un paradoxe dans la chasse, à première vue la chasse c'est courir derrière une bête, alors qu'on peut tout simplement l'acheter, donc on se donne du mal, alors qu'on pourrait l'avoir facilement. Ce qui est le plus important ce n'est pas de tuer l'animal mais c'est la journée que l'on va passer. Cela ramène au même point qui est que l'on s'occupe toujours pour ne pas être confronté aux questions existentielles que l'on peut se poser dans notre vie; donc on se divertit. On donc vu que le divertissement selon Pascal nous permettaient de rester heureux, le bonheur ici est identifié à l'insousciance.

II°) Le Bonheur est possible malgré la finitude

A/ Le Divertissement n'est pas le Bonheur c'est au contraire le plus grand de nos malheurs


Le divertissement nous empêche d'être très malheureux mais ne nous rend pas vraiment heureux. . Pour Pascal celui qui se divertit est celui qui est le plus malheureux. Le divertissement est la plus grande de nos misères, puisque si on se divertit toute notre existence, jamais on se connaitra le Bonheur, le vrai, celui de la foi.


B/ Le vrai Bonheur est dans la foi


Le Bonheur est different du plaisir; le divertissement est un soulagement, donc un plaisir, le Bonheur est alors autre chose. Pour Pascal, on doit parier que Dieu existe, car on y a tout à gagner et surtout rien à perdre.
"De la nécéssité au pari"

Par exemple, si on pari que Dieu existe, on a le droit d'avoir une vie éternellement heureuse après la mort, mais aussi cela permet d'être plus heureux dans la vie de tout les jours, et surtout de mieux supporter les malheurs qui pourrait arriver dans notre existence. Mais ce qui est primordial avant tout c'est qu'il donne un sens a nos vies, sachant qu'après la mort on aura une vie meilleure.
L'existence de Dieu n'a rien de rationnel, il n'y a rien qu'il le prouve, on adhère ou non. On ne peut pas forcer quelqu'un à y croire; le doute fonde la foi et lui donne toute sa beauté. On peut donc se divertir, mais on passe à coté de l'éssentiel, il faut passer un moment de solitude extrême pour pouvoir se tourner vers Dieu pour s'en sortir, selon Pascal.


C/ Le vrai Bonheur est dans l'exercice de la raison


Epicure, philosophe matérialiste, c'est à dire que tout est matière dans l'univers; c'est une doctrine philosophique, il n'y a rien de spirituel dans le monde, donc rien après la mort. Le plus grand matérialiste célèbre était K.MARX. Il ne faut pas faire de contre-sens, Epicure n'est pas un philosophe du plaisir, il avait une vie haustère. Pour lui le Bonheur correspond au plaisir, car le Bonheur procure une sensation de plaisir, nous avons qu'un corps et pas d'âme, donc nous sommes que matière. Le Bonheur et le malheur ne se résume donc à une sensation.
La sensation de savoir qu'on est mortel, nous fait peur, cependant selon Epicure, il est stupide d'avoir peur de la mort, car justement il n'y a rien après la mort. C'est donc que l'on a pas bien fait usage de notre raison. Il est légitime d'avoir peur de perdre des gens qu'on aiment, de veillir, de souffrir mais pas de notre propre mort car pour lui la mort est un néant. Et seul la douleur physique doit nous faire peur, puisque la douleur correspond au malheur et vu que la mort n'est pas une sensation, on ressent ni douleur ni plaisir. Il ne faut pas en avoir peur, c'est une peur irrationnelle.


Bilan :


Nous avons vus deux propositions permettant d'être heureux malgré notre finitude. L'une est celle d'un croyant, Pascal, et l'autre d'un matérialiste, Epicure. Et Epicure va encore plus loin, il dit c'est justement parce qu'on est fini que l'on est encore plus heureux. La solution de Pascal est la foi, et la solution d'Epicure est celle de l'exercice de la raison qui vient de la sagesse de la philosophie.

III°) La conscience de notre finitude qui est condition du Bonheur

A/ Le Bonheur construit comme disposition interne


Non seulement nous pouvons être heureux malgré notre finitude, mais de plus seul un être fini peut être véritablement heureux. Le Bonheur n'est donc pas dans les choses extérieures mais en nous, dans notre façon de voir la vie et aucun objet ou quoique se soit de matériel n'a le pouvoir de nosu rendre heureux ni même personne, nous devons nous disposer d'être heureux, c'est comme une prise de décision.
Etre heureux c'est avoir la joie de vivre. Le Bonheur est quelque chose de l'ordre de l'être et non de l'avoir, donc le Bonheur est uen disposition interne et non une satisfaction externe.


B/ Le Bonheur comme sagesse raisonable


D'après Descartes qui dit :
"Changer mes désirs plutôt que l'ordre du monde" C'est à dire que la clé du Bonheur n'est pas dans le changement des choses mais plutôt dans le fait de changer le regard que l'on a sur les choses, car vouloir changer les choses s'est s'exposer à être malheureux, car on ne peut changer le monde.
Descartes se base sur les thèses des Stoïciens même si celle de Descartes est quelque peu differente, Selon Descartes, il faut accepter le monde comme il est, les stoïciens aillaient encore plus loin, il faut accepter son destin, qui se disait en grec :
"Amor Fati" qui signifie aime tout ce qui nous arrive. Descartes s'est constitué uen morale provisoire pour vivre le plus heureux possible et avec le d'harmonie avec ses semblables. Descartes dit qu'il ne sert à rien de vouloir changer les choses, le destin c'est à dire la nécessité, c'est la meilleure façon de se rendre malheureux. Les choses sont nécessaires 'est à dre, qui ne peut pas ne pas être, c'est le contraire de contingent, qui peut ne pas être. Par exemple, nous ne pouvons pas voler comme des oiseaux pourtant l'Homme cherche pertinement à voler. Pour Descartes cela ne sert à rien car la condition humaine nosu ne le permet pas, la seule solution est d'accepter les choses comme elles sont.
Nous ne pouvons pas changer les choses mais seulement changer notre regard sur les choses, concretement changer nos désirs, ne plus désirer l'impossible mais seulement ce qui nous est accessible. Selon Descartes il y a des choses qui dependent de nous et des choses qui ne dependent pas de nous, et nous pouvons avoir un action que sur ce qui depend de nous, sur nous même, mais pas sur autrui. Notre corps dans un sens ne depend pas de nous, car on ne peut le changer, on est fini.
Descartes reprend en quelque sorte la morale des Stoïciens, mais on peut dire que beaucoup d'auteurs disaient que cette sagesse etait inaccessible. Il y a aussi quelque chose de statique.


C/ Le Joie


On cherche une conception du Bonheur qui soit compatible avec la vie en action. On va préférer le concept de Joie car elle est ponctuelle mais ce n'est pas non plus le plaisir. Spinoza définissait la Joie comme le fait de sentir sa puissance d'agir augmenter.
Pour Nietzsche, le Bonheur ne l'interesse pas, cela est trop statique. Il préfere la Joie car c'est quelque chose de plus dynamique. Le Bonheur pour un être fin iest la Joie, elle peut être donner à plus de monde que la sagesse. Nietzsche reprend le concept d'Amor Fati des Stoïciens, en adaptant cette idée à son époque et en lui donnant un sens à lui. Chez lui Amor Fati, c'est vouloir que sa vie soit comme elle est et pas autrement et même qu'elle revienne éternellement. Les choses sont des cycles et elles reviennent éternellement, accepter les choses comme elles sont n'est pas suffisant. Il faut vouloir les choses et vouloir qu'elles reviennent éternellement.
Nietzsche, philosophe Allemand, il a vécu à la fin du XIXe siècle, il meurt en 1900, sa pensée était très complexe dans la mesure ou il faisait une critique de chaque philosophes avant lui et en particulier Descartes et Kant. Pour Nietzsche le Bonheur, c'est la Joie et son contraire, celui qui est très malheureux peut être très heureux, il peut connaitre de grandes joies. Selon lui il faut obligatoirement connaitre de grandes période de malheur pour plutard avoir d'immense joies par la suite, c'est uen prise de conscience de son existence qui permet avec le temps d'être heureux.

Conclusion

On s'est éloigné de la représentation du bonheur comme satisfaction de tout nos désirs et la représentation du paradis, on a proposé un Bonheur au coeur même de la finitude, on peut donc dire maintenant que l'on peut être heureux tout en étant fini.